Prix Nobel de la paix: Ingrid Betancourt y croyait
Pressentie pour la distinction, l'ex-otage des Farc avait prévu une conférence de presse en cas de «victoire» et un comité de soutien avait même envoyé aux rédactions un pré-communiqué. Au cas où...
Les favoris étaient chinois (les dissidents Hu Jia ou Gao Zhisheng), russe (la militante des droits des réfugiés Svetlana Gannushkina) ou tchétchène (l’avocate Lidia Ioussoupova) mais le lauréat du Prix Nobel de la Paix 2008 est l’ancien président finlandais Martti Ahtisaari, qui faisait figure d’outsider.
Tout comme l’était la Franco-colombienne Ingrid Betancourt. Et parmi ses proches, on y croyait.
A tel point que l’hyperactif collectif Agir avec Ingrid avait envoyé aux rédactions jeudi après-midi un communiqué, sous embargo jusqu’à l’annonce - éventuelle - de la bonne nouvelle. «En attribuant le Prix Nobel de la Paix à Ingrid Betancourt, le Comité Nobel a décidé d’adresser un message fort aux preneurs d’otages et aux terroristes qui jouent impunément avec la liberté de tout être humain» écrivait le porte-parole du collectif Hervé Marro. Avant de se féliciter de cette distinction décernée à celle qui est «l’incarnation du drame international de la prise d’otage».
L’ancienne captive des Farc elle-même semblait avoir la foi: une conférence de presse était prévue - uniquement en cas de «victoire» - ce vendredi à 13 heures dans un palace parisien de la Rue de Rivoli, le Meurice.
Cette fois, l’information était parvenue via un autre groupe - on n’oserait écrire «concurrent» - de soutien à l’ancienne candidate à la présidentielle colombienne, la Fédération internationale des Comités Ingrid Betancourt. Son vice-président, Olivier Roubi, assure en partie la communication de l’ex-otage et déclarait hier: «la Fédération internationale des comités Ingrid Betancourt souhaite qu’elle obtienne le Prix Nobel de la Paix qui sera, à travers elle, une reconnaissance de toutes les victimes du conflit en Colombie et plus particulièrement des otages».
De sources proches du dossier, on estimait qu’Ingrid Betancourt pouvait être choisie «pour éviter de froisser les Chinois et les Russes». C’était sans compter sur Martti Ahtisaari. Les tenants d’une passe de trois «française» après l’attribution du Nobel de médecine à Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi et de littérature à Jean-Marie Le Clézio en sont donc pour leurs frais.
En Colombie, la présidente de l’Asssociation des familles de militaires et policiers enlevés par la guérilla, Marleny Orjuela, craignait, elle, que le drame de tous les otages soit éclipsé par un tel prix. Selon elle, seul un Nobel «au nom de toutes les victimes» serait valable. Environ 3000 personnes sont toujours retenues en otages dans le pays.
Les favoris étaient chinois (les dissidents Hu Jia ou Gao Zhisheng), russe (la militante des droits des réfugiés Svetlana Gannushkina) ou tchétchène (l’avocate Lidia Ioussoupova) mais le lauréat du Prix Nobel de la Paix 2008 est l’ancien président finlandais Martti Ahtisaari, qui faisait figure d’outsider.
Tout comme l’était la Franco-colombienne Ingrid Betancourt. Et parmi ses proches, on y croyait.
A tel point que l’hyperactif collectif Agir avec Ingrid avait envoyé aux rédactions jeudi après-midi un communiqué, sous embargo jusqu’à l’annonce - éventuelle - de la bonne nouvelle. «En attribuant le Prix Nobel de la Paix à Ingrid Betancourt, le Comité Nobel a décidé d’adresser un message fort aux preneurs d’otages et aux terroristes qui jouent impunément avec la liberté de tout être humain» écrivait le porte-parole du collectif Hervé Marro. Avant de se féliciter de cette distinction décernée à celle qui est «l’incarnation du drame international de la prise d’otage».
L’ancienne captive des Farc elle-même semblait avoir la foi: une conférence de presse était prévue - uniquement en cas de «victoire» - ce vendredi à 13 heures dans un palace parisien de la Rue de Rivoli, le Meurice.
Cette fois, l’information était parvenue via un autre groupe - on n’oserait écrire «concurrent» - de soutien à l’ancienne candidate à la présidentielle colombienne, la Fédération internationale des Comités Ingrid Betancourt. Son vice-président, Olivier Roubi, assure en partie la communication de l’ex-otage et déclarait hier: «la Fédération internationale des comités Ingrid Betancourt souhaite qu’elle obtienne le Prix Nobel de la Paix qui sera, à travers elle, une reconnaissance de toutes les victimes du conflit en Colombie et plus particulièrement des otages».
De sources proches du dossier, on estimait qu’Ingrid Betancourt pouvait être choisie «pour éviter de froisser les Chinois et les Russes». C’était sans compter sur Martti Ahtisaari. Les tenants d’une passe de trois «française» après l’attribution du Nobel de médecine à Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi et de littérature à Jean-Marie Le Clézio en sont donc pour leurs frais.
En Colombie, la présidente de l’Asssociation des familles de militaires et policiers enlevés par la guérilla, Marleny Orjuela, craignait, elle, que le drame de tous les otages soit éclipsé par un tel prix. Selon elle, seul un Nobel «au nom de toutes les victimes» serait valable. Environ 3000 personnes sont toujours retenues en otages dans le pays.