Le prix Darwin récompense les morts les plus bêtes : le palmarès.
J'aime bien, je le confesse, m'amuser de l'imagination débordante des hommes quand il s'agit de connerie.
Effectivement, Ernest Renan avait raison, la stupidité humaine est le meilleur exemple (et preuve) de l'infini.
Et comme les hommes aiment à tout classifier, catégoriser et surtout primer tout ce qui bouge (ou pas), évidemment, il existe un prix qui tous les ans, élit l'accident le plus bête, et surtout la personne la plus stupide qui en est responsable.
Les Darwin Awards, créés en 1993, sont des prix remis à des personnes qui, mortes ou stérilisées à la suite d'un comportement particulièrement stupide de leur part avant d'avoir pu procréer, sont ainsi remerciées (le plus souvent à titre posthume) pour avoir, de cette façon, contribué à l'amélioration globale du patrimoine génétique humain. Considérer la distinction comme sérieuse demande donc de croire que la stupidité des récipiendaires est génétiquement déterminée.
Bien sûr, il ne s'agit pas de prendre les choses aux sérieux, juste faire preuve d'un brin d'humour noir et de cynisme, j'avoue, ça m'amuse prodigieusement (mais j'ai mauvais esprit).
Cette année fête les deux cents ans de la naissance de Charles Darwin, raison de plus pour mettre à l'honneur le prix homonyme.
Quelques exemples ?
Un petit délinquant d'Afrique du Sud a essayé de voler le portable d'une dame dans un zoo. En s'échappant, il a sauté par-dessus une grande clôture et s'est mis à l'abri de toute poursuite. Ce qu'il ne savait pas, c'est que de l'autre côté du grillage,un tigre se réjouissait de la visite inattendue. Lorsque la police est arrivée, quelques heures après, il ne restait que le portable.
Un Australien au chômage a essayé de pénétrer dans un appartement, de nuit, par la fenêtre de la cuisine au premier étage. Mais il est resté coincé. En essayant de se dégager, il a ouvert le robinet par inadvertance. L'occupant des lieux l'a trouvé le lendemain, noyé. Le prix Darwin lui a été décerné, quand la clef de la porte d'entrée a été trouvée dans sa poche.
Le Caire, Egypte, six personnes se noyèrent en essayant de sauver un poulet qui tomba dans un puits de 20m. Un adolescent de 18 ans fut le premier à descendre suivi de sa soeur et ses 2 frères, qui ne savaient pas nager. Deux voisins qui leur portèrent secours se noyèrent à leur tour. Par contre, en récupérant les cadavres, les sauveteurs trouvèrent le poulet qui survécut.
Clement Vallandigham, un politicien et avocat célèbre à l'époque de la guerre civile américaine, voulait prouver que son client ne pouvait pas avoir commis le crime pour lequel il était accusé. Pour soutenir cette thèse, il a fait représenter la scène avec tant de réalisme qu'il s'est tué lui-même. L'accusé a dû être très reconnaissant à son défenseur de l'avoir défendu avec tant de conviction.