Le manuel de survie face à un supérieur odieux.

Publié le par Lili407

Petite typologie des rois de la jungle et quelques trucs pour se sortir des griffes de ces redoutables prédateurs qui hantent les couloirs de nos bureaux... 

LE MANIAQUE DU CONTRÔLE
Le maniaque du contrôle cherchera à vous superviser dans vos moindres tâches.
 Bombardez-le d’informations.
Mettez-le en copie de tous les e-mails que vous envoyez ayant trait ne serait-ce que de très loin à ce qu’il fait ou à ce dont il est responsable. Déposez des piles de dossiers, rapports et copies de toute correspondance sur son bureau, en équilibre instable si c’est possible. Conviez-le à toutes les réunions les plus inintéressantes qui soient, à toutes les discussions, même concernant le détartrage de la machine à café. Cette accumulation débridée de données très diverses peut faire sauter le fusible qui fait de lui un maniaque du contrôle.

Sollicitez son opinion, mais contrôlez les options possibles.
Si vous devez laisser la décision à votre supérieur à propos d’un projet, proposez la solution que vous préférez, ainsi que deux ou trois autres options, qui tiennent moins la route – des solutions ridicules ou impossibles à mettre en oeuvre, qui le mèneront à choisir la vôtre. À l’aide d’expressions telles que « Vous y avez probablement déjà pensé » et « En travaillant sur ce problème, j’ai essayé de me mettre à votre place », vous devriez obtenir gain de cause.

Restez calme et d’humeur agréable.
Lorsque votre supérieur vient mettre son grain de sel dans vos dossiers ou propose autre chose que ce que vous avez décidé, ne réagissez pas en montant sur vos grands chevaux. Dites : « C’est ridicule, comment ai-je pu ne pas y penser ? Heureusement que je vous ai demandé de venir ! » puis ramenez-le jusqu’à votre proposition, tout en lui laissant penser que vous suivez ses conseils.

Continuez à faire votre travail.
Jouez la montre. Il est possible qu’avec le temps, votre supérieur finisse par croire qu’il vous a montré le bon chemin et qu’il peut dorénavant aller s’occuper d’autres employés en détresse.


CELUI QUI VEUT ÊTRE VOTRE POTE
En général, il cherchera à flouter la frontière hiérarchique en vous posant des questions personnelles et en cherchant à établir avec vous des relations « privilégiées », comme si vous étiez les meilleurs amis du monde. Établissez avec lui des relations amicales, détendues, mais gardez vos distances.

Inventez-vous un hobby.
Évitez d’avoir à partager des détails intimes de votre vie en vous inventant un hobby dont vous pourrez discuter avec votre supérieur dans les moindres détails. Vos sculptures imaginaires en cure-dents ou votre amour fictif pour les locomotives à vapeur intéresseront votre supérieur « copain » et serviront de base à votre « amitié ». Le cinéma, la cuisine et le sport sont également des sujets impersonnels que vous pourrez évoquer en toute tranquillité.

Faites-lui des invitations dont vous savez qu’il ne pourra pas les accepter.
Invitez-le à déjeuner un jour où vous savez qu’il a un autre rendez-vous. Invitez-le à venir boire un verre après le boulot avec « toute la bande » le soir où il a son cours de golf, ou quand il sera en déplacement. Sachez qu’il est possible qu’en retour, il vous invite lui aussi, invitation que vous pourrez aisément décliner en invoquant un cours du soir quelconque.

Évitez les démonstrations d’affection.
S’il essaie de vous prendre dans ses bras pour vous serrer contre lui, feignez un éternuement. Mettez cela sur le compte d’une allergie plutôt que sur celui du parfum ou de l’après-rasage, dont on peut toujours changer. Petit plus, vos « allergies » peuvent ensuite


L’ACCRO AU BOULOT
L’accro au boulot n’a plus aucune notion des choses, il a sacrifié sa vie à son boulot. Il attend la même chose de vous.

Montrez-lui des preuves de l’existence de la vraie vie.
Remplacez tous les calendriers sur lesquels il pose les yeux par d’autres, avec des images de plages tropicales, de pentes neigeuses ou d’autres lieux de vacances de rêve. Répandez partout dans le bureau des brochures touristiques et abonnez le bureau à toutes sortes de magazines sur la bonne chère, le voyage, etc. Envoyez-lui régulièrement par e-mail les bulletins météo de lointaines destinations. (Un peu glamour, les destinations, hein. Que le soleil brille à Melun, tout le monde s’en fiche.)

Parlez de votre famille chaque fois que l’occasion se présente.
Montrez-lui des photos de votre famille. La nouvelle voiture de votre petit cousin à la mode de Bretagne, le rôle de l’arrière petit-neveu de votre tante dans le spectacle de l’école, la rage de dent du beau-frère de votre cousine, n’hésitez pas à partager la moindre histoire avec lui, et dans les détails. Peut-être cela lui rappellera-t-il que lui aussi a une femme, une soeur, un oncle ou un fils.

S’il a un jour abordé un sujet personnel, ne parlez plus que de cela.

Jetez-vous sur tous les sujets n’ayant pas trait au boulot, dans l’espoir de raviver son goût pour le reste du monde. Discutez de sujets et de passe-temps populaires, afin d’essayer de réveiller chez lui quelque vestige d’intérêt pour quelque chose. Essayez le foot, la politique, la cuisine, la musique et les ragots people. Mais évitez les ragots juteux à propos des collègues, dans la mesure où cela ne ferait que le ramener à son sujet préféré : le bureau.


LE ROI DES BLAGUES À DEUX BALLES

Ses blagues ne sont jamais drôles.

Préparez-vous.

Soyez prêt pour la chute. Si vous n’êtes pas sûr qu’il l’ait déjà dite, observez le visage de votre supérieur. Une longue pause : il ne l’a pas dite. Un sourire plein d’espoir : il l’a dite.

Déterminez la nature de la réaction attendue.
Un supérieur sûr de lui se contentera d’un rire un peu retenu et d’un mouvement de la tête. Un supérieur mal dans sa peau aura besoin d’une manifestation un peu plus élaborée d’amusement et d’approbation. Agissez en fonction de la situation.

Feignez l’amusement
LE MOUVEMENT D’ÉPAULES —Souriez, couvrez votre bouche d’une main et agitez vos épaules comme si vous riiez. Cette solution convient particulièrement aux jeux de mots.
LE PETIT RIRE AMUSÉ —Souriez, regardez directement votre supérieur et dites : « Ha, ha, ha ! » Cette réponse convient à tous les styles de plaisanterie.
LE BON GROS RIRE—Souriez franchement et lâchez un puissant « Ha ! ». Tapez-vous sur la cuisse pour faire bon poids. Si vous êtes assis, tapez-vous sur le genou.

Changez immédiatement de sujet.
Ne lui laissez pas le temps de vous en raconter une autre.

On vous aura prévenu
Sachez repérer d’autres types de comportement chez vos supérieurs, afin de pouvoir réagir vite et de façon appropriée :

• CELUI QUI DÉLÈGUE
Toujours prêt à glaner les compliments, mais jamais là pour les reproches, celui qui délègue est, en fait, passé maître dans l’art de faire payer les autres pour ses bourdes. Même s’il affiche une assurance sans faille, celui qui délègue possède en réalité une piètre estime de lui-même et redoute
l’échec plus que tout autre chose. Dès l’instant où il vous confie un projet, jusqu’au moment où les décisions clés doivent être prises pour enclencher l’action finale, assurez-vous que vous communiquez à votre supérieur, par écrit, toutes les options choisies, à tous les stades du projet. Gardez des copies de ce que vous lui donnez. N’ayez pas peur de faire ce qui vous semble être le mieux, mais préparez-vous à entendre votre supérieur vous désavouer sur toute la ligne s’il y a un problème à l’arrivée.

• LE SUPÉRIEUR MONOSYLLABIQUE
Il ne supporte plus les mémos super détaillés, les discussions constructives et la complexité. Tout cela l’ennuie, il veut que toutes les décisions soient réduites à un OUI ou NON. Présentez-lui un résumé du projet, avec plusieurs solutions d’action. Joignez-y le rapport complet, avec une argumentation précise et documentée pour chaque point. S’il vous demande un conseil, donnez-le lui oralement.

• LE SUPÉRIEUR PASSIF/AGRESSIF
Sa caractéristique est de procrastiner puis de se plaindre à la dernière minute du fait qu’il n’a pas eu le temps de s’en occuper. Ensuite, il reproche à ses supérieurs ou à ses employés d’avoir fait du mauvais boulot. Soyez fermes sur les délais et mettez-les par écrit. Dans la mesure du possible, impliquez d’autres employés dans ce processus. Ils vous serviront de témoins si votre supérieur se conduit mal envers vous.

• LE SUPÉRIEUR INDÉCIS

C’est à se demander comment il est arrivé là où il est – il est incapable de prendre une décision tout seul. Il a besoin d’entendre au moins trois ou
quatre avis différents afin de se sentir bien dans ses baskets. Présentez-lui tous les problèmes comme si vous aviez déjà fait votre petite enquête informelle auprès d’autres collaborateurs. Ajoutez-y des informations fournies par tous les employés dont vous savez que leur avis lui importe.

• CELUI QUI PREND TOUT POUR LUI
Le supérieur qui prend tout pour lui a en général une vie complètement chaotique en dehors du bureau et, par conséquent, n’arrive jamais vraiment à séparer sa vie professionnelle de sa vie privée. Il prend tout personnellement. Il n’a que le boulot auquel se raccrocher, donc faites en sorte que vos relations avec lui soient agréables. Une seule mauvaise journée peut vous flinguer toute une relation. 

Publié dans Emploi-Formation

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