Sœur Emmanuelle est déjà googlisée
L'Abbé Pierre, Lady Di, Mère Teresa, Sœur Emmanuelle… Que nos médias aiment consommer ces figures de la charité! La surenchère des hommages rendus à Sœur Emmanuelle en est un nouveau témoignage. Subtil alibi médiatique que cette incarnation souriante de la misère, tellement consensuelle.
Sitôt la nouvelle de sa disparition connue, animateurs et journalistes télé, visages exemplaires du gotha post-moderne où l'argent coule à flots, subitement transformés en curés de l'église cathodique se sont lancés dans une course effrénée au témoignage de « celui qui l‘aura le mieux connue ».
Médaille d'or de cette course aux hommages : PPDA. Le disparu le plus incontournable de la télévision française se démultiplie partout et encore ailleurs : « On ne s'est jamais quittés. Elle m'a tenu la main dans les moments difficiles. Je l'avais eue au téléphone il y a peu de temps. Je préparais pour France 5 une spéciale à l'occasion de son 100e anniversaire. Nous devions enregistrer un entretien en fin de semaine», glisse Patrick, professionnel comme jamais.
Laurence Ferrari est bouleversée, Drucker est parfait dans son rôle habituel d'opérateur funéraire pour icônes médiatiques. Kouchner également. C'est toujours un drame quand le cercle des personnalités préférées des Français perd l'un de ses membres.
Procédure de googlisation
Les chaînes bousculent leurs programmes laissant la place à la soirée formatée «hommages dégoulinants». Tout cela fleure bon le réflexe conditionné. La machine est lancée, et tourne à plein régime. Sarkozy assistera à la messe à Notre-Dame – à laquelle Sœur-Emmanuelle s'était, dit-on, opposée -, sa biographie posthume sera dans les librairies en fin de semaine et PPDA, l'ex-pape du 20 heures lance la procédure de canonisation. Un sondage du Figaro est déjà en ligne. Les lecteurs du journal y sont favorables à plus de 70%.
La canonisation attendra sans doute mais la procédure de googlisation est sur les rails. Plusieurs sites d'informations ont déjà acheté les mots clés «décès Sœur Emmanuelle»! « Pas très catholique » commente Gonzague Dambricourt sur son blog. On ne saurait mieux dire.
Sitôt la nouvelle de sa disparition connue, animateurs et journalistes télé, visages exemplaires du gotha post-moderne où l'argent coule à flots, subitement transformés en curés de l'église cathodique se sont lancés dans une course effrénée au témoignage de « celui qui l‘aura le mieux connue ».
Médaille d'or de cette course aux hommages : PPDA. Le disparu le plus incontournable de la télévision française se démultiplie partout et encore ailleurs : « On ne s'est jamais quittés. Elle m'a tenu la main dans les moments difficiles. Je l'avais eue au téléphone il y a peu de temps. Je préparais pour France 5 une spéciale à l'occasion de son 100e anniversaire. Nous devions enregistrer un entretien en fin de semaine», glisse Patrick, professionnel comme jamais.
Laurence Ferrari est bouleversée, Drucker est parfait dans son rôle habituel d'opérateur funéraire pour icônes médiatiques. Kouchner également. C'est toujours un drame quand le cercle des personnalités préférées des Français perd l'un de ses membres.
Procédure de googlisation
Les chaînes bousculent leurs programmes laissant la place à la soirée formatée «hommages dégoulinants». Tout cela fleure bon le réflexe conditionné. La machine est lancée, et tourne à plein régime. Sarkozy assistera à la messe à Notre-Dame – à laquelle Sœur-Emmanuelle s'était, dit-on, opposée -, sa biographie posthume sera dans les librairies en fin de semaine et PPDA, l'ex-pape du 20 heures lance la procédure de canonisation. Un sondage du Figaro est déjà en ligne. Les lecteurs du journal y sont favorables à plus de 70%.
La canonisation attendra sans doute mais la procédure de googlisation est sur les rails. Plusieurs sites d'informations ont déjà acheté les mots clés «décès Sœur Emmanuelle»! « Pas très catholique » commente Gonzague Dambricourt sur son blog. On ne saurait mieux dire.